En vue de restaurer le dialogue avec Niamey, Conakry et Bamako, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a levé une majorité de ses sanctions contre le Niger, la Guinée et le Mali.
Samedi dernier, la communauté régionale a supprimé sans délai les sanctions les plus sévères infligées au Niger à la suite d’un coup d’Etat qui a évincé le président Mohamed Bazoum en juillet dernier. Le dimanche qui a suivi, la Cedeao a annoncé la levée des sanctions économiques et financières contre la Guinée et a également autorisé le recrutement des citoyens du Mali pour des postes professionnels au sein de ses institutions.
La Cedeao, toutefois, n’a pas mentionné le Burkina Faso, également sous le coup de sanctions, dans son communiqué. Le président nigérian Bola Tinubu, qui préside actuellement la Cedeao, a pourtant reconnu la nécessité d’adresser la question du rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ces quatre pays membres aux régimes militaires.
Cette démarche de la Cedeao constitue une tentative de reprise du dialogue avec les trois Etats dirigés par des régimes militaires. Cela survient alors que le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui ont choisi d’établir des liens plus forts avec la Russie tout en s’éloignant de la France, ont fait part de leur intention de quitter la Cedeao en janvier.
La Cedeao a exhorté ces trois pays membres à s’engager dans le dialogue, la négociation et la médiation. La communauté régionale a également appelé à la "libération immédiate" du président déchu Mohamed Bazoum, qui a été placé en résidence surveillée avec son épouse par le régime militaire.
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