Cinq ans après la destruction par le feu, les trois grandes rosaces médiévales de Notre-Dame ont été restaurées, répandant à nouveau leurs couleurs envoûtantes. « Il est fascinant de redécouvrir ces couleurs oubliées. C’est une première pour moi », avoue le vice-recteur de Notre-Dame de Paris, Guillaume Normand, alors qu’il pénètre dans l’une des 24 chapelles entièrement rénovées de la cathédrale.
"C’est extraordinairement courageux ! », commente le prêtre, en admirant « le jaune, le rose des feuilles de houx sur un fond de bleu canard » des fresques conçues avec audace par l’architecte Viollet-le-Duc au 19ème siècle pour rafraîchir cette merveille de l’art gothique, détruite par le feu en 2019.
Revêtu d’une combinaison, d’un casque et de bottes de sécurité, au même titre que les autres sur le site, Guillaume Normand explore la partie du chantier accessible au rez-de-chaussée de la cathédrale. Avant de quitter le site, il prendra une douche pour éliminer les éventuelles résidus de plomb dispersés lors de l’incendie. À la moindre lueur de soleil, la cathédrale, autrefois souillée par des siècles de vieillesse avant l’incendie, est à présent resplendissante de lumière.
Réouverture tant attendue de la cathédrale est prévue pour le 8 décembre. "L’émerveillement qui attend les visiteurs lorsqu’ils entreront à nouveau dans la cathédrale est inégalé" déclare son recteur, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas. La visite promet d’être enrichissante tant sur le plan culturel que spirituel. Elle débutera par l’histoire biblique menant au Christ, suivie des saints qui ont marqué la ville de Paris. Une expérience unique en son genre est donc à l’horizon pour le public international.
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