En 2023, la scène publicitaire française a été profondément marquée par l’irruption spectaculaire de l’entreprise chinoise Temu, lancée en France en février de la même année. Rapidement, Temu est devenu le deuxième annonceur digital de l’Hexagone, avec des dépenses publicitaires atteignant 27,5 millions d’euros, devançant même l’opérateur français Orange et se positionnant juste derrière le géant américain Amazon. « Instagram demeure la plateforme de prédilection pour faire de la publicité, suivi de près par Facebook, bien en avance sur TikTok et Snapchat », révélait Florence Doré, directrice marketing France de Kantar Media, lors de la présentation du Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump).
Alors que le parlement français examinait une proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de la fast fashion, la pression publicitaire des grands acteurs du secteur a augmenté de 83 % en un an. Shein, une autre entreprise chinoise, a investi plus de 43,8 millions d’euros dans la publicité. Malgré l’urgence écologique, la bataille promet d’être ardue face à l’essor de la seconde main, qui a vu sa pression publicitaire diminuer de 35 %.
Face à la montée de l’inflation, la bataille des prix dans de nombreux secteurs a relégué au second plan la communication des entreprises autour de la transition écologique. « De nombreux annonceurs ont écarté les messages liés à l’écologie, en particulier dans le secteur de la vente au détail », confie Florence Doré, notant une baisse de 6,5 % de la pression autour des messages RSE par rapport à 2022.
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