La réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 à São Paulo s’est terminée sans la publication d’un communiqué final. Les efforts de la présidence brésilienne pour laisser une forte marque sociale sur ses actes annuels ont cependant été notables. Le ministre des finances brésilien, Fernando Haddad, a exhorté un renouvellement mondial socio-environnemental. Le programme comprenait la lutte contre la famine, les inégalités sociales, le financement de la lutte contre les changements climatiques et surtout la mise en place d’une taxe internationale pour les milliardaires.
Invité à cette réunion, Gabriel Zucman, directeur de l’EU Tax Observatory, a suggéré un taux d’imposition minimal de 2% sur la richesse des milliardaires. Un concept soutenu par Bruno Le Maire, le ministre des finances français. Malheureusement, cette proposition a été bloquée lorsqu’elle a été présentée au G20.
Le ministre allemand des finances, Christian Lindner, avait mis en garde sur le fait que le communiqué final ne serait approuvé que si les questions géopolitiques telles que la guerre en Ukraine étaient discutées. Fernando Haddad a déploré que ces questions géopolitiques, déjà traitées lors de la récente réunion des chefs de la diplomatie du G20, aient entravé les discussions financières. Conclusivement, Haddad a reconnu que, malgré l’impasse, le Brésil avait bien fait de lancer le débat et a insisté pour travailler ensemble à une solution avant leur prochaine réunion en juillet.
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