Comme Lisa, cherchant désespérément une opportunité de stage en cinéma, près de 600.000 élèves de seconde générale et technologique se disent déçus par la plateforme gouvernementale "1 jeune 1 solution".
Destinée à les aider à décrocher un stage d’observation professionnel obligatoire en juin, la plateforme semble ne pas répondre aux attentes. A trois mois de la fin de l’année scolaire, de nombreux lycéens n’ont toujours pas trouvé de stage. La plateforme, ouverte depuis le début de la semaine, reste méconnue et fait face à de fortes critiques en raison du nombre insuffisant d’offres disponibles.
Les entreprises, les collectivités et les associations peuvent poster des annonces depuis trois semaines, mais beaucoup de lycéens peinent à trouver un stage dans leur domaine d’intérêt. Par exemple, seules deux offres de stages pour avocats sont actuellement disponibles à Tarbes et à Nice. De plus, pour certains lycéens vivant dans les départements d’Outre-mer ou dans des régions rurales, l’absence d’offres locales représente une impasse.
La réponse du gouvernement à ces critiques a été la "mobilisation générale" émise par Nicole Belloubet, notamment en postant une offre de stage au ministère. Cependant, cette initiative a elle aussi été décriée. De nombreux chefs d’établissements estiment que la plateforme ne fera que renforcer les inégalités entre les élèves des territoires ruraux et ceux des zones urbaines, ou entre ceux qui visent des secteurs à forte et à faible employabilité.
Si certaines entreprises, comme Armor Lux, ont bien accueilli des jeunes aspirants, la situation est alarmante pour beaucoup d’autres. Par ailleurs, le ministère a informé que les élèves qui ne parviendraient pas à trouver un stage seraient accueillis dans leur établissement scolaire pour effectuer des recherches documentaires. Cependant, avec le bac à l’horizon et les professeurs mobilisés pour la correction des copies, l’encadrement de ces élèves reste une question en suspens.
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