Michel-Edouard Leclerc, PDG du leader de la grande distribution en France, E.Leclerc, envisage une inflation « moins violente » pour 2024. Selon ses prévisions, l’augmentation des prix devrait osciller entre 2 et 3 %, signalant une tendance inflationniste « structurelle » pour les prochaines années.
Dans une interview récente accordée à Ouest-France, Michel-Edouard Leclerc a maintenu que « sauf événement exceptionnel, les prix dans les hypermarchés devraient afficher une hausse de 2 à 3 % » en 2024. Il compte notamment sur la concurrence des produits non alimentaires importés, tels que ceux provenant de l’Asie, pour stimuler la croissance.
Le PDG de E.Leclerc estime que des réductions de prix significatives pourraient être réalisées sur les produits non alimentaires importés. "L’Asie cherche à augmenter sa croissance hors de ses frontières, elle doit vendre, et est donc prête à réduire ses tarifs", a-t-il expliqué. En ce qui concerne l’alimentaire, il anticipe également des baisses, à l’exception du sucre. Notamment, les prix produits à base de café, de chocolat et de céréales devraient reculer.
Malgré ces prévisions optimistes, Michel-Edouard Leclerc met en garde contre une inflation décennale qui ne disparaitra pas. "Nous devons financer la transition énergétique. Produire plus vertueusement aura un coût supérieur", a-t-il souligné. Selon lui, il s’agira d’amortir des investissements plus importants et plus durables sur des marchés plus restreints, instaurant ainsi une inflation structurelle.
La prédiction du PDG semble aller dans le sens des dernières données publiées par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee), qui anticipe une inflation de 2,9 % sur un an en février. Une confirmation de ces chiffres serait une preuve supplémentaire de la justesse des estimations de Michel-Edouard Leclerc.
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