Depuis plusieurs mois, une crise majeure secoue Act Up-Paris suite à des divergences autour de la question du soutien public aux Palestiniens. Certains militants plaident pour ce soutien, tandis que d’autres membres, principalement juifs, expriment leur malaise et dénoncent des "propos antisémites". Ces tensions ont créé un climat compliqué au sein de l’organisation historique de lutte contre le sida, avec des membres décrivant une situation "éprouvante".
Le 16 mars, le conseil d’administration d’Act Up-Paris, qui compte quatre bénévoles, a publié un communiqué pour déclarer l’existence d’"actes antisémites" au sein de l’organisation. Un membre anonyme du conseil d’administration a affirmé notamment à l’AFP la présence discernable d’un antisémitisme fondamental au sein de certaines organisations "gauchistes".
L’un des incidents significatifs a eu lieu le 6 novembre dernier lorsqu’un militant a proposé un brouillon de texte exprimant le soutien aux Palestiniens, prise cible par les bombardements israéliens à Gaza. Évoquer la culpabilité face au régime de Vichy a particulièrement offensé certains membres, notamment Eva Vocz, une employée juive de l’organisation.
Eva Vocz a partagé le témoignage d’un activiste d’Act Up-Paris qui avait reçu des menaces de mort accompagnées de croix gammées à la porte de son appartement. Cet incident ainsi que d’autres ont attisé les tensions au sein de l’organisation, suscitant des débats douloureux et des ruptures notables.
Alors que l’organisation historique de lutte contre le sida a du mal à recruter de nouveaux membres et à maintenir une dynamique positive, l’avenir de l’Act Up-Paris est incertain. Les tensions persistent et divers incidents ont conduit à la suspension des réunions publiques hebdomadaires ainsi qu’à l’arrêt temporaire de certaines adhésions.
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