En dépit des prochaines élections, l’administration ne renonce pas aux réformes en cours, y compris celle de l’assurance-chômage. Le Premier Ministre a confirmé, lors de son intervention sur France Inter, que l’intensification des règles actuelles prendrait effet dans les mois à venir. En conséquence, un décret sera effectivement promulgué d’ici le 1er juillet, a-t-il déclaré.
Pour parvenir à un plein emploi, le gouvernement prévoit des actions sur les salaires, la qualité de l’emploi et l’assurance-chômage. Gabriel Attal rappelle qu’une réforme a été préparée à la suite de l’échec des négociations entre les partenaires sociaux. Le décret pour sa mise en œuvre sera édicté d’ici le mois prochain. Le ministre précise que la réforme implique de travailler huit mois sur les vingt derniers mois pour profiter de l’assurance-chômage.
Actuellement, le projet de décret est examiné par le Conseil d’État. La veille, lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron est resté évasif sur le futur de cette réforme. Il a affirmé l’« assumer », tout en restant ouvert sur ses modalités, voulant les « construire » après les élections législatives à venir. La réforme a également pour mission de réaliser des économies de plusieurs milliards d’euros. Selon l’Unédic, ces économies pourraient atteindre 5,4 milliards par an d’ici quatre à cinq ans.
Opposants et syndicats s’élèvent contre ce nouveau resserrement affectant les chômeurs. Dans une déclaration commune, les défenseurs des salariés ont exhorté le gouvernement à abandonner ce projet. « Ces réformes ont eu des effets directs et sérieux sur les chômeurs, tant au niveau des allocations, que de la durée d’indemnisation, et une diminution du nombre de personnes recueillant une indemnité en comparaison du nombre d’inscrits », dénoncent les huit organisations, dont la CFDT, FO et la CGT.
Les nouvelles conditions, convenues entre les deux parties, seront mises en œuvre « dès cette année et l’année prochaine ». Les nouvelles règles donneront un peu de respiration aux finances publiques, selon le gouvernement. Les économies réalisées pourraient ainsi atteindre entre 3.2 et 4.4 milliards dès 2027.
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