Depuis le début du mois de février 2024, les français ont constaté une augmentation conséquente de leurs factures d’électricité. Cette montée soudaine des tarifs est surtout associée à la résurgence de la taxe sur l’électricité. Le gouvernement avait minimisé le taux de cette taxe pendant près de deux ans mais avec l’élimination du bouclier tarifaire, cette taxe a repris progressivement son taux « normal », influençant directement les factures des français.
Avec la suppression des mesures de soutien adoptées pendant la crise énergétique, le coût de l’électricité a subi une inflation pour les consommateurs français. La Cour des comptes, dans un rapport publié le 15 mars, revient sur ces mesures. Selon elle, la "contribution" imposée par le gouvernement sur les "rentes" des producteurs d’électricité ne présente pas une équité pour les consommateurs. La Cour de compte estime que cette taxe a produit un rendement faible.
Face à l’augmentation des prix de l’électricité, suite à l’invasion russe de l’Ukraine, la Cour de compte soutient que les marges accumulées par les producteurs d’électricité auraient dû être restituées aux consommateurs dans une régulation efficace. Elle souligne aussi le rendement non équitable de la Contribution sur les Rentes Infra-marginale (CRI).
Selon les estimations de la Cour des comptes, les recettes de la CRI et de la hausse des redevances ne devraient pas dépasser les six milliards d’euros pour les années 2022 et 2023. Un chiffre marginal face aux 30 milliards d’euros de marges nettes bénéficiées par les négociants, producteurs et fournisseurs d’électricité dues à la hausse des tarifs. Le gouvernement se voit dans l’obligation de régler une facture de 36 milliards d’euros entre 2021 et 2024 pour différents dispositifs de soutien aux consommateurs d’énergie. Le rapport de la Cour des comptes conclut que, n’arrivant pas à capter les marges principales, l’État tente de limiter le coût net du bouclier en augmentant les prix sur les consommateurs.
Donnez votre avis !