La proposition récente de taxation des rentes par le gouvernement a semé la confusion et suscité de nombreuses inquiétudes. Gabriel Attal a tenté de faire la lumière sur cette question le mercredi 3 avril, en insistant sur le fait que les travailleurs français ne seraient pas les cibles de cette taxation. Alors, qui risque d’être affecté par cette mesure ?
Lors d’une réunion à l’Assemblée nationale le mardi 2 avril, le Premier ministre a exprimé son désir de faire des propositions concernant la taxation des rentes d’ici juin. Suite aux accusations d’une possible attaque contre les épargnants, le gouvernement a rapidement réagi en précisant que l’objectif n’était pas d’augmenter les impôts mais de cibler les "superprofits". Le Premier ministre a d’ailleurs précisé qu’il s’agit, entre autres, de taxer les "rentes inframarginales des énergéticiens" et non l’épargne populaire. Celles-ci sont d’ailleurs déjà sujettes à imposition en France.
Selon un député de la majorité, les propositions pour augmenter la Contribution sur les Rentes Infra-Marginales (Crim) seront au centre des réflexions. Cette taxe initialement mise en place en réponse à la guerre en Ukraine, a été critiquée pour son faible rendement financier. D’autres revenus excessifs pourraient également faire l’objet d’une taxation accrue, comme ceux générés par certaines entreprises pharmaceutiques durant la crise du Covid-19 ou les superprofits réalisés par les compagnies d’autoroutes.
Malgré un manque de clarté sur la notion de "taxation des rentes", Gabriel Attal a explicitement mis certaines limites à l’augmentation des impôts. Il a insisté sur le fait qu’il ne souhaite pas augmenter les impôts des classes moyennes et des travailleurs français. L’objectif principal de cette taxation semble donc cibler les profits excessifs et non pas les revenus des simples épargnants.
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