Des soupçons de fraude fiscale accrue pèsent sur Lactalis, le tyran mondial du lait. Le Parquet national financier (PNF) a initié une enquête approfondie pour vérifier ces allégations et évaluer le montant précis des taxes potentiellement omises par l’entreprise. Dans le cadre de cette enquête, le siège social de plusieurs entreprises de Lactalis a fait l’objet d’une perquisition mardi dernier.
La Perquisition a été faite par la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale, accompagnée par des magistrats du PNF. Les enquêtes ont visé les principaux espaces de bureaux de la société, y compris le siège social du groupe à Laval, ses bureaux à Paris et la résidence particulière du PDG Emmanuel Besnier, située également à Paris.
Ces investigations portent sur une période de onze ans, de 2009 à 2020. Selon une source judiciaire, la somme des taxes qui auraient été omises par la société au cours de cette période est estimée à plusieurs centaines de millions d’euros. Toutefois, à ce stade, les enquêtes ne porteraient pas sur la fiscalité individuelle d’Emmanuel Besnier.
Le groupe Lactalis a réagi en assurant que ces perquisitions ont eu lieu dans le calme et se sont inscrites dans le cadre d’une enquête sur des accusations déjà examinées par les autorités. Après avoir reçu deux signalements accusateurs, le PNF avait ouvert une enquête en 2018 sur des soupçons de sous-estimation du bénéfice imposable de Lactalis.
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