Au terme d’une restructuration massive de sa dette, le Groupe Casino change de mains ce mercredi et passe sous le contrôle du trio Kretinsky/Lacharrière/Attestor. Cette transition marque la fin du long règne de Jean-Charles Naouri, PDG du groupe depuis 2005, qui a été confronté à d’importants défis financiers et stratégiques.
Fort de sa réussite dans le monde des affaires, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et ses alliés ont pour objectif de redynamiser ce distributeur légendaire en mettant l’accent sur les magasins de proximité (Petits Casino, Monoprix, Franprix...) une mission qui s’annonce ardue dans un secteur extrêmement concurrentiel.
Les erreurs stratégiques du passé ont laissé des marques au sein du Groupe Casino avec notamment la cession quasi totale des magasins grands formats à Intermarché, Auchan et Carrefour. Les défis pour redresser cette entreprise centenaire sont donc importants, compte tenu du paysage compétitif du secteur de la distribution.
Le groupe se recentre alors sur les enseignes Monoprix, Naturalia ainsi que les magasins de proximité sous les enseignes Spar, Vival et le Petit Casino avec pour objectif une plus grande rentabilité et une faible intensité capitalistique.
Avant de démissionner, Jean-Charles Naouri a adressé une lettre à ses salariés. Reconnaissant l’importance de leurs contributions à l’histoire du groupe, il reconnait également que plusieurs facteurs et événements l’ont poussé à prendre des décisions difficiles, menant à la restructuration financière du Groupe Casino.
Le Groupe Casino est selon Daniel Kretinsky, désormais « redimensionné, réorganisé et désendetté », prêt pour une nouvelle ère. Cependant, il demeure conscient de la nécessité de rétablir une bon rendabilité rapidement et envisage d’intensifier l’activité du groupe de manière significative à l’horizon 2028.
Quant aux salariés, des inquiétudes subsistent car des plans de départs volontaires sont prévus. Ainsi, un plan social devrait être présenté en avril.
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