Les personnes bénéficiant de pensions complémentaires du secteur privé peuvent enfin souffler. Le malus temporaire de 10%, qui affectait leur pension, a été aboli. Toutefois, il faut noter que cette pénalité avait déjà été supprimée depuis le 1er décembre 2023 pour les nouveaux retraités.
En raison d’un jour férié, le changement s’est réellement fait sentir le mardi 2 avril. Les bénéficiaires ont vu leur compte bancaire augmenter, comme l’a annoncé Didier Weckner, vice-président de l’Agirc-Arrco. Cependant, aucun effet rétroactif n’est prévu pour les mois précédents.
Mis en place en 2019, ce malus visait à inciter les employés à prolonger leur activité professionnelle d’un an, même s’ils étaient déjà admissibles à une retraite à taux plein. Sans quoi, ils subissaient une réduction de 10 % de leur pension pendant trois ans. Une minorité d’entre eux bénéficiait d’un taux "réduit" de 5 %. Les personnes ayant travaillé de deux à quatre ans supplémentaires recevaient un "bonus".
La suppression du malus a été décidée par les organisations syndicales et patronales en octobre. Cela fait suite à un nouvel accord de pilotage qui court jusqu’en 2026. Cet accord tient compte de la situation financière stabilisée du régime et des nouvelles règles établies par la réforme des retraites, effective depuis le 1er septembre. Il a permis une revalorisation des pensions de 4,9% pour compenser l’inflation.
La fin du "malus" représente un coût annuel de 500 millions d’euros pour le régime. Le système de retraites complémentaires Agirc-Arrco a affiché un excédent de 4,3 milliards d’euros en 2023 et possède des réserves de plus de 78 milliards d’euros. Cette somme continue d’attirer l’attention du gouvernement qui a proposé une participation exceptionnelle, une proposition à laquelle s’oppose fermement le Medef et l’ensemble des syndicats.
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