L’alerte est au maximum pour les producteurs de fruits français qui luttent pour sauvegarder leurs récoltes face à un épisode de froid particulièrement intense. Françoise Roch, présidente de la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF) et arboricultrice à Moissac, Tarn-et-Garonne, a souligné la gravité de la situation lors de son intervention sur Franceinfo. Les deux nuits à venir risquent d’être les plus froides et les plus dévastatrices pour les arbres fruitiers.
A Moissac, Françoise Roch ne ménage pas ses efforts pour protéger ses arbres. L’eau, qui gèle et forme une sorte de mini igloo protecteur autour du bourgeon ou des petits fruits, semble être le moyen de défense le plus efficace. Cependant, le stockage de cette eau pose problème et représente un réel défi. D’autres agriculteurs ont recours à des tours antigel ou à l’allumage de braseros au cœur de leur verger.
La présidente de la FNPF a par ailleurs dénoncé le fait que les aides fournies pour affronter le gel sont non seulement insuffisantes, mais également inadaptées. Les coûts afférents à la protection contre le gel peuvent représenter une dépense conséquente, voire prohibitives pour certains exploitants.
Les souvenirs du gel exceptionnellement fort et global de 2021 restent frais dans l’esprit de Françoise Roch, qui redoute une répétition de ce phénomène pourtant rare. Si le gel intensif persiste, cela pourrait avoir un impact sérieux sur la quantité des fruits produits. Toutes les cultures sont potentiellement en danger à cette période de l’année.
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