Les producteurs de fruits sont en état de veille constante et anxieux d’anticiper le risque potentiel pour leurs récoltes, à la lumière de l’épisode de froid qui traverse une grande partie de la France cette semaine. Les nuits les plus froides sont annoncées pour lundi et mardi. "Nous devons être extrêmement vigilants dans les trois prochains jours", alerte Françoise Roch, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) et arboricultrice à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne.
Sur son exploitation de Moissac, Françoise Roch protège ses arbres grâce à de l’eau qui gèle, formant une sorte de "petit igloo" autour des bourgeons ou des petits fruits. Cependant, le stockage suffisant de l’eau pour cette méthode de protection est un défi. D’autres producteurs emploient différentes stratégies de protection contre le gel, y compris l’utilisation de tours antigel ou l’allumage de braseros au cœur de leurs vergers.
En outre, Françoise Roch déplore que les aides disponibles pour les producteurs pour se protéger contre le gel sont "extrêmement faibles" et "inadaptées" aux coûts réels de ces mesures de protection qui s’avèrent relativement élevés. "Fin avril, toutes nos cultures sont en danger", prévient l’agricultrice. Elle rappelle l’année 2021 marquée par une vague de froid "très forte et généralisée". Malgré la variabilité régionale des impacts de ces épisodes de froid, un gel massif aurait des répercussions sur l’ensemble de la production fruitière.
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