La projection initiale de croissance économique pour 2024, estimée à 1,4 % par le gouvernement, n’a pas résisté à l’épreuve du temps. Deux mois après cette déclaration, le ministère de l’Économie a été contraint de réajuster ses objectifs, tablant maintenant sur une croissance d’environ 1 %. Ce réajustement a eu pour conséquence de pousser l’État à identifier 10 milliards d’euros d’économies pour maintenir son objectif de déficit.
Cependant, cette révision du gouvernement ne semble pas suffire à dissiper les doutes des économistes. Un grand nombre parmi eux restent sceptiques quant à l’optimisme de l’exécutive concernant l’état de l’économie française. Le Fonds monétaire international (FMI) prédit une croissance de 0,7 %, tandis que l’Observatoire des Conjunctures Économiques (OFCE) est encore plus pessimiste, prévoyant une croissance de seulement 0,5 %.
La faible croissance économique que nous observons ne semble pas être un cas isolé. "Depuis la fin de la crise COVID, la croissance économique cumulative est à peine de 2,2 points", souligne Éric Heyer, directeur de l’OFCE. Ainsi, malgré les efforts et les sommes colossales dépensées par l’État, l’amélioration du marché du travail ne serait qu’éphémère. Ces préoccupations soulignent la fragilité de la situation économique actuelle et mettent en évidence la nécessité d’une stratégie de relance plus durable et plus efficace.
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