Les Français doivent se préparer à une paralysie de nombreux services publics ce jeudi 5 décembre 2024, conséquence de l’appel à une mobilisation nationale par la quasi-totalité des syndicats de la fonction publique. Cette grève vise à protester contre les 1,2 milliard d’euros d’économies que le gouvernement projette de réaliser pour le budget 2025, une décision fortement contestée par les travailleurs de différents secteurs.
Les perturbations toucheront particulièrement le secteur éducatif. Avec des préavis de grève s’étalant de mi-novembre 2024 à janvier 2025, de nombreux établissements scolaires resteront fermés. À Strasbourg, toutes les cantines seront notamment fermées, un exemple frappant du débrayage généralisé qui affecte les enseignants, les chercheurs et le personnel éducatif au sens large.
Les hôpitaux rejoignent également le mouvement avec une première grève à la clinique Saint-André de Vandœuvre-lès-Nancy, initiée par la CFDT. Le personnel hospitalier, déjà en difficulté, proteste contre l’extension à trois jours de carence et la faible progression des négociations salariales qui n’ont pas uniformément bénéficié à tous les employés, notamment les agents techniques et administratifs. Dans des contextes de surcharge, ces griefs cristallisent le mécontentement général.
Outre les écoles et les hôpitaux, les services administratifs tels que les mairies, les conseils régionaux, ainsi que les centres des impôts seront aussi touchés par le mouvement. De plus, le secteur énergétique, avec ses syndicats appelant à la mobilisation, vise à exprimer sa désapprobation vis-à-vis des négociations salariales en cours, jugées insuffisantes par rapport aux attentes.
Si la mobilisation ne semble pas promise à des répercussions immédiates pour le public, elle marque néanmoins un tournant critique dans le dialogue social en France. La journée de grève du 5 décembre symbolise une convergence des luttes entre différentes branches du service public, destinée à interpeller l’État sur les futures orientations budgétaires et salariales, alors même que de nombreuses voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme un plan d’austérité déguisé.
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