La Banque du Japon (BOJ), dernier bastion parmi les grandes économies à maintenir des taux d’intérêt négatifs, a enfin renversé la vapeur. Pour la première fois depuis 2016, ses taux sont devenus positifs, passant de -0,1% à +0,1%. Depuis trois décennies, son objectif n’est pas de lutter contre l’inflation, mais plutôt de l’encourager pour revigorer une économie languissante.
Le 19 mars, Kazuo Ueda, président de la BOJ, a annoncé une limitation du contrôle du rendement des obligations souveraines à dix ans en les rachetant uniquement lorsque leurs taux dépasseraient 1%.
Deux facteurs clés ont conduit au changement de politique de la BOJ. Le premier est l’attente très espérée des augmentations de salaire, et le second est le retour de l’inflation, qui stabilise ses valeurs autour de l’objectif cible de 2%. Les salaires en augmentation, combinés à l’inflation, devraient en théorie stimuler la consommation du pays.
Néanmoins, malgré ces améliorations, une question persiste : ces changements vont-ils suffire pour relancer l’économie japonaise, qui est passée de la troisième à la quatrième place au niveau mondial en raison de la dévaluation de sa monnaie ? En raison de la baisse des taux d’intérêt, la BOJ est forcée d’acheter la dette publique que même ses citoyens ne veulent plus. Le piége semble inescapable et le printemps économique est loin d’être assuré.
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