En 2023, la demande de gaz en France a connu une baisse remarquable, accentuant une tendance déjà visible depuis 2021. Selon GRTgaz, la consommation brute de gaz a chuté de 20% comparativement à 2021 et est en retrait de 11,4% depuis 2022. Forte d’une consommation totale annuelle de 381 térawattheures (TWh), cette baisse représente le niveau le plus bas enregistré depuis le début des années 2000.
GRTgaz, société majoritairement détenue par Engie, revient sur plusieurs raisons expliquant cette diminution. L’année 2023 ayant été la seconde plus chaude enregistrée depuis le début du XXe siècle, après 2022, la demande de chauffage a donc naturellement baissé. De même, l’augmentation du prix du mégawattheure a contraint à la réduction de la consommation théoriquement dû à l’inflation. Utilisant comme référence le cas des Pays-Bas, GRTgaz indique que le prix sur le marché "spot" est revenu à son niveau de mai 2021, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
L’année 2023 a également été marquée par une diminution de l’utilisation du gaz dans la production d’électricité, conséquence de la remise en service de plusieurs centrales nucléaires. Cette baisse de consommation est aussi due à une modification des comportements individuels qui, indépendamment du prix, cherchent à éviter l’usage d’énergies fossiles et à réduire la dépendance aux importations, notamment celles en provenance de la Russie.
GRTgaz souligne que ces nouveaux comportements sont bénéfiques dans une perspective d’indépendance énergétique. Selon Sandrine Meunier, directrice générale de GRTgaz depuis janvier 2023, "rationaliser l’usage de l’énergie est un moyen d’aller vers plus de souveraineté française et européenne".
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