Le PDG de Boeing, Dave Calhoun, a débuté son audience au Sénat américain le mardi 18 juin dernier en s’adressant au public. Il a présenté ses excuses aux familles endeuillées qui tenaient les photos de leurs proches disparus lors des catastrophes aériennes impliquant les modèles Boeing 737 MAX 8 sur un vol Lion Air en 2018 et un vol Ethiopian Airlines en 2019. « Je suis désolé pour la douleur que nous avons infligée, et je veux que vous sachiez que nous sommes entièrement engagés, en leur mémoire, à travailler et à prioriser la sécurité le temps qu’il faudra », a-t-il annoncé.
Les choses ont pris une mauvaise tournure lorsque de nouvelles révélations d’un lanceur d’alerte sur des dysfonctionnements cachés aux régulateurs ont été mises en avant. La connaissance de Calhoun des problèmes semblait limitée. Il ignorait combien de dirigeants avaient été punis pour avoir tenté de réprimer les lanceurs d’alerte. Sa connaissance des détails des indemnités versées était également vague.
Se sont ajoutés à l’audition les problèmes de conception des 737 MAX ainsi que le problème de fabrication qui a conduit à l’arrachage d’une porte d’un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines début janvier. Calhoun s’est contenté d’énoncer des généralités, malgré les graves questions d’ingénierie présentées.
La situation a atteint son paroxysme avec le sénateur républicain du Missouri, Josh Hawley, qui a remis en question le mérité de la rémunération de Calhoun, de 32,8 millions de dollars. « C’est une augmentation de 45 % », a rappelé le sénateur Hawley. « Quelle est donc la contrepartie de votre salaire ? », a-t-il demandé, soulignant les griefs face aux réponses évasives du PDG.
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