Le plan de réduction du déficit public en France mis en place par Bruno Le Maire rencontre des sceptiques. Cette fois, c’est l’agence de notation américaine Moody’s qui exprime de sérieux doutes sur sa faisabilité.
L’agence a déclaré le mercredi 27 mars qu’il était "improbable" que la France puisse réduire le déficit public à 2,7% d’ici 2027. Moody’s considère que les 10 milliards d’économies supplémentaires envisagées pour 2024 ne suffiront pas pour réorienter le gouvernement vers l’objectif fixé.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a estimé mardi que le déficit public en 2023 serait de 5,5 % du PIB, soit 15,8 milliards d’euros de plus que prévu par le gouvernement. Ce déficit plus important que prévu est en grande partie attribué à des recettes plus faibles que prévu.
En réponse à cette déconvenue budgétaire, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a invoqué de moindres recettes, malgré un chiffre de croissance réaliste. Il a sommé les opérateurs de l’État à proposer des pistes d’économies sur leurs budgets d’ici un mois.
Selon Moody’s, si la situation reste inchangée, la dette publique française risque d’augmenter dès 2024, exposant le pays à des coûts d’intérêts inédits depuis plus de 20 ans.
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