Daniel Kretinsky s’est forgé une solide réputation dans le monde des affaires français en moins d’une décennie. Il a diversifié ses intérêts, devenant l’actionnaire principal ou secondaire de gu nombreux médias tels que Marianne, Elle, TF1, ainsi que le détenteur de chaînes de supermarchés comprenant Casino, Monoprix et Franprix. Il possède également Editis, qui est le deuxième plus grand éditeur. David Layani, quant à lui, a bâti Onepoint, une entreprise de consultation en informatique et aspire à se mêler aux grands acteurs de l’économie. Maintenant, ces deux hommes d’affaires cherchent à acquérir Atos, le deuxième plus grand acteur informatique en France, qui croule actuellement sous une dette de 5 milliards d’euros.
Le 3 mai, Kretinsky et Layani ont tous deux soumis une offre de reprise, dans le cadre de la conciliation financière ouverte le 26 mars. Les créanciers d’Atos, qui incluent des banques, des assureurs et des fonds Hedge, ont également soumis leurs propositions. Toutefois, une quatrième offre faite par la firme américaine, Bain Capital, n’a pas été retenue car elle ne couvrait qu’une partie des activités d’Atos.
Chacun de ces candidats à la reprise possède des atouts spécifiques. Kretinsky joue sur son expérience des procédures d’urgence financière, et espère répéter avec Atos le succès qu’il a eu avec Casino. Son associé dans cette affaire, le fond britannique Attestor, soutiendra financièrement son offre. De son côté, Layani met en avant son expertise du secteur informatique, contrairement à Kretinsky.
Les créanciers d’Atos préféreraient s’associer à un industriel plutôt que de gérer eux-mêmes les entreprises. Ils souhaitent également que toutes les activités d’Atos soient maintenues, ce que Layani promet de faire, alors que Kretinsky n’écarte pas l’idée de revendre la division numérique.
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