Les sessions parlementaires annuelles en Chine ont débuté à Pékin le lundi 4 mars. Pendant ces sessions, les dirigeants chinois dévoileront leur objectif de croissance du PIB pour l’année à venir. Les dirigeants affichent leur confiance envers la situation économique du pays, bien que ce dernier ait connu l’une de ses plus faibles croissances ces dernières années avec un taux de 5,2% en 2021.
Selon Philippe Le Corre, professeur affilié à l’Essec et chercheur au Asia Society Policy Institute, le gouvernement chinois devrait annoncer une prévision de croissance de 5 % pour 2024. Toutefois, contrairement aux années précédentes, cet objectif semble difficile à atteindre. Cette situation met le pouvoir en place dans une position délicate et inédite.
Un signe de cette tension est l’annulation de la traditionnelle conférence de presse du premier ministre, Li Qiang, qui clôture habituellement la session parlementaire. Cette situation est un reflet du déclin du contrat social établi au début des années 1980, qui était fondé sur une croissance soutenue et l’enrichissement de la population.
Plusieurs éléments expliquent ce ralentissement économique. La gestion post-Covid, l’inflation et la perte de confiance des ménages chinois en sont trois principaux. En dépit d’un niveau d’exportation élevé, la consommation domestique stagne. Cette perte de confiance est également due à l’éclatement de la bulle immobilière, causant de la frustration parmi les ménages ayant investi leurs économies dans l’achat de logements.
En outre, ce ralentissement économique se ressent également sur le marché de l’emploi. Les jeunes diplômés et travailleurs qui bénéficiaient autrefois d’un flux continu d’offres d’emploi rencontrent désormais des difficultés à trouver des postes.
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