Confrontée à une série de crises dont la Covid-19, l’inflation et la flambée des prix de l’énergie, Laurence Champier, à la tête de la Fédération française des banques alimentaires (FFBA) depuis 2016, fait face à une demande croissante de personnes en situation de précarité. En 2023, le nombre de personnes bénéficiant de l’aide alimentaire a grimpé de 8 %, soit une augmentation de 35 % en quatre ans, provoquant une alarme dans le secteur.
La réalité de la situation est qu’un nombre croissant de familles françaises sont désormais obligées de choisir entre des besoins de base, tels que la nourriture et le logement. Dans cette lutte quotidienne, l’alimentation est souvent le poste de dépenses ajusté en premier par les ménages. C’est ce que montre une étude dévoilée par la FFBA, révélant que plus d’un tiers des personnes interrogées ne peuvent se permettre que deux repas par jour, ou moins.
Alors que l’aide alimentaire est essentielle pour les plus précaires, les associations indiquent une diminution de la quantité et de la diversité des produits offerts. La plupart des produits fournis par les supermarchés relèvent souvent de la malbouffe, soulignant le besoin urgent d’une aide alimentaire plus diversifiée et équilibrée.
Face à la baisse des dons, les associations s’efforcent de trouver d’autres sources d’approvisionnement, notamment en établissant des partenariats avec les agriculteurs et des entreprises de l’agroalimentaire. Cependant, la situation reste critique, et il semble que pour certaines populations vulnérables, l’insécurité alimentaire pourrait devenir un problème à long terme.
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