En matière d’inflation, les investisseurs rencontrent des difficultés à formuler un jugement net sur l’aspect durable ou temporaire de la reprise aux États-Unis, un élément qui pourrait représenter un bouleversement pour la politique monétaire. Des tensions croissantes au Moyen-Orient et l’annonce des rapports trimestriels des sociétés les occupent. Tout semble augmenter de nouveau : la prime de risque, la tension géopolitique, les métaux, l’inflation...
Sauf pour Tokyo, et de manière plus inhabituelle, Londres, largement soutenue par l’augmentation conséquente des actions autour des matières premières que l’on retrouve en abondance dans le Footsie, les marchés boursiers viennent de traverser une semaine plutôt sombre. Les investisseurs ont perdu l’optimisme des débuts où ils ne voyaient plus l’inflation comme un problème et pensaient que les taux d’intérêt allaient diminuer.
Les marchés ont rapidement abandonné leur indifférence face aux signes de l’inflation alors que l’on craint une détérioration du contexte économique. Mais les acteurs économiques ne sont pas encore prêts pour des sommets record. Les marchés boursiers progressent lentement, sur une trajectoire incertaine.
Le conflit au Moyen-Orient s’intensifie, tandis que le marché des métaux est en ébullition face aux nouvelles restrictions visant l’exportation russe. Ces deux événements, bien que non liés, ont un point commun : la tension sur les matières premières, un mauvais signe pour l’inflation. L’escalade récente pourrait bien provoquer un rebondissement.
En dehors du volet géopolitique, le débat autour des baisses de taux aux États-Unis persiste. Bien que certaines banques, comme la Société Générale, n’anticipent aucun assouplissement monétaire de la Fed cette année, d’autres prévoient deux, voire trois baisses. Le spectre des possibilités est large et personne ne sait réellement qui aura raison.
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