Performances Nuancées pour la Société Générale en 2023

Des Gains Solidaires malgré les Défis de la Banque de Détail

La Société Générale a récemment dévoilé des résultats assez disparates pour 2023, avec une augmentation significative de son bénéfice, tout en affrontant des défis sur le marché de la banque de détail en France. Cette préoccupation a été équilibrée par les bonnes performances de la banque d’investissement et des activités internationales. Le bénéfice net a augmenté de 37 %, atteignant 2,5 milliards d’euros, ce qui a légèrement dépassé les prévisions des analystes.

Baisse du Produit Net Bancaire

Le produit net bancaire (PNB), qui est l’équivalent du chiffre d’affaires, a connu une baisse de 7,6 % par rapport à l’année précédente, à 25,1 milliards d’euros. Cette baisse est principalement attribuée à la vente précipitée de la filiale russe Rosbank en 2022 en raison de l’invasion russe de l’Ukraine.

Une Année de Transition et de Transformation

Le directeur général Slawomir Krupa, qui a pris la relève en mai 2023, a qualifié 2023 d’année de transition et de transformation. Il a souligné la "dynamique exceptionnelle de BoursoBank", "la force des franchises dans la banque de grande clientèle et de solutions pour investisseurs" et "la performance des activités bancaires internationales dans toutes les régions".

Difficultés Face à l’Augmentation des Taux d’Intérêt

Comme ses concurrents français, la Société Générale a ressenti l’impact de la hausse des taux d’intérêts. Cela a affecté son réseau de banques de détail, car la majorité de ses prêts ont été placés à un taux fixe pendant les périodes de taux d’intérêt bas, alors que ses coûts de financement ont augmenté. De plus, la banque avait pris des mesures pour se protéger contre une baisse des taux d’intérêt en 2022, alors qu’en réalité, ils ont augmenté.

Objectifs pour 2024 et au-delà

En 2024, la Société Générale envisage de réaliser 500 millions d’euros d’économies sur les 1,7 milliard d’euros annoncés en septembre par M. Krupa. Par ailleurs, le coût du risque, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés, devrait augmenter pour atteindre entre 0,25 et 0,30 % cette année. Enfin, la banque prévoit également de distribuer un dividende en numéraire de 90 centimes et d’acheter des actions pour approximativement 280 millions d’euros.