Un récent rapport de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie jette une ombre sur l’avenir de la production d’eau minérale naturelle Perrier à Vergèze, dans le Gard. Le document, obtenu par Le Monde et Radio France, révèle que la qualité sanitaire des eaux captées sur le site est compromise, en particulier à cause d’un risque virologique potentiel.
Le rapport accuse Nestlé Waters, propriétaire de la marque Perrier, d’utiliser des microfiltres non conformes pour masquer des contaminations bactériennes, allant à l’encontre de la réglementation stricte imposée aux eaux minérales naturelles. Ces traitements, bien que retirés en partie, continueraient de poser des problèmes, notamment en n’étant pas efficaces contre les virus potentiels comme l’adénovirus ou le norovirus.
Les révélations ont déclenché une vague de réactions politiques. Alexandre Ouizille, sénateur socialiste, a ouvertement critiqué le gouvernement pour avoir approuvé l’utilisation de ces microfiltres malgré les avertissements. Une commission d’enquête au Sénat a été créée pour approfondir cette affaire, ce qui pourrait avoir des implications significatives pour le secteur tout entier.
L’avenir de l’usine et de ses 1000 employés est désormais entre les mains de la préfecture du Gard. En attente du renouvellement de l’autorisation d’exploitation déposé par Nestlé en octobre 2023, la décision finale est prévue pour le premier semestre 2025, après un examen détaillé par des hydrogéologues.
En réaction, Nestlé a réaffirmé opérer dans le cadre légal tout en refusant de commenter davantage tant que le rapport final n’est pas disponible. La pression reste intense sur l’entreprise pour garantir la sécurité sanitaire de ses produits, tout en s’efforçant de préserver un patrimoine industriel emblématique du Gard.
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