À partir du 1er janvier 2025, le Plan Épargne Logement (PEL) va connaître un changement significatif avec la réduction de son taux d’intérêt de 2,25 % à 1,75 %, comme l’annonce le Journal officiel. Cette décision survient huit ans après la dernière baisse du taux, intervenant dans un contexte où le PEL tente de conserver son rôle dans les projets immobiliers des ménages. Rappelons qu’une baisse précédente avait déjà eu lieu en août 2016, où le taux était passé de 1,50 % à 1 %.
Selon Philippe Crevel, directeur du groupe de réflexion Cercle de l’Épargne, cette nouvelle réduction rend le PEL moins compétitif que d’autres produits d’épargne réglementée. Par exemple, en 2024, le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ont été maintenus à un taux de 3 %, tandis que le Livret d’Épargne Populaire (LEP), malgré des ajustements à la baisse, s’établit toujours à un taux de 4 %. Ces livrets devraient également subir une réduction de leur rémunération le 1er février, mais leur attractivité restera supérieure à celle du PEL.
Ce changement de taux aura des implications directes pour les épargnants. Pour un dépôt de 1 000 € sur un PEL, avec le nouveau taux, le rendement total serait de 15,80 € après prise en compte du prélèvement forfaitaire unique de 30 %. Ce calcul met en lumière la différence de bénéfices engendrés par rapport à des placements sur des livrets à taux plus élevés. Le PEL impose aussi des contraintes spécifiques avec un versement initial de 225 €, suivi d’au moins 540 € par an, avec un plafond fixé à 61 200 €.
Face à ces restrictions et à la concurrence des autres livrets, la fonction traditionnelle du PEL comme outil privilégié pour la préparation d’un projet immobilier pourrait nécessiter une réévaluation. Les ménages pourraient se tourner vers des placements plus rentables, surtout dans un contexte économique incertain où l’optimisation de l’épargne devient cruciale.
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