Le métro parisien sera-t-il de retour à la normale ? C’est l’engagement fort lancé par Laurent Probst, le directeur général d’IDFM (Ile-de-France Mobilités), qui espère retrouver la situation de 2019 d’ici le printemps, malgré une immensité d’usagers frustrés par la baisse de qualité du service.
Une tendance semble toutefois montrer une inversion de la situation délicate du métro parisien. Plusieurs lignes restent complètement en panne mais la ponctualité lors des heures de pointe a connu une hausse significative, avec un taux de 92,5% contre 88,5% en décembre.
Le groupe RATP a annoncé une perte de 109 millions d’euros malgré un chiffre d’affaires de 6,5 milliards d’euros. Cette perte est principalement due à la mauvaise gestion d’une partie des bus rouges londonien, mais aussi à l’absence de retour à un trafic normal, encore inférieur de 14% à celui de 2019.
Face à ces difficultés financières, le groupe a reçu le soutien de plusieurs parties prenantes. Ainsi, l’État l’a indemnisé à hauteur de cinquante millions d’euros pour compenser le premier confinement. De son côté, Ile-de-France Mobilités a attribué 125 millions à la Régie l’année dernière.
En plus de ces soutiens financiers, le groupe s’est engagé dans un plan d’économies. Il a fixé pour objectif 2024 non seulement de réussir les Jeux olympiques mais aussi de revenir à la normale concernant sa production dans le métro.
La RATP n’est pas restée les bras croisés face à sa situation déficitaire. En réponse à une pénurie de conducteurs de métro résultant de la pandémie, elle s’est engagée dans un programme de recrutement massif, embauchant 6 600 nouveaux employés en 2023, dont 300 conducteurs de métro et 650 agents de station et de gare. De plus, pour lutter contre l’absentéisme croissant, l’entreprise a mis en place des mesures incitatives ainsi que des sanctions pour les faux arrêts de travail.
Cependant, plusieurs lignes restent toujours problématiques, en raison de leur vieux matériel et de leur infrastructure. Les nouvelles commandes de matériel n’arriveront pas avant plusieurs années. En attendant, la RATP et IDFM déploient des plans d’urgence sur ces lignes malades. Malgré ces problèmes, le groupe n’a pas pour le moment établi d’objectifs financiers concrets, se concentrant sur la remise en état de son service.
Donnez votre avis !