Alors que le président français, Emmanuel Macron, s’apprête à arriver au Brésil pour une visite de trois jours, l’économie du géant sud-américain fait un bond remarquable en dépassant les pronostics économistes, malgré les potentialités d’un déséquilibre budgétaire.
L’économie de la première puissance d’Amérique latine a pris un bel élan, approchant les 3 % de croissance de son Produit Intérieur Brut (PIB) l’année dernière, dépassant considérablement les prévisions initiales des économistes. Un fait d’autant plus notable que les prévisions des experts financiers pour cette année doivent être révisées à la hausse. C’est notamment le cas d’Itaú, la plus grande institution bancaire du pays, anticipant maintenant une croissance de 2 %, une performance attribuée à une nette amélioration sur le marché du crédit et à une diminution du taux de chômage, passant à moins de 8 %.
Ce succès économique est principalement lié à l’équilibre maintenu entre la relance de la consommation, l’augmentation des dépenses publiques et la sauvegarde de l’équilibre budgétaire. S’y ajoute le fait que la banque centrale, bien que critiquée par Lula, a réussi à contrôler l’inflation (4,6 % l’an dernier, dans les limites fixées) tout en réduisant les taux d’intérêt.
Martin Castellano, économiste en chef de l’Institut de finance internationale (IIF) pour l’Amérique latine, reste confiant. Selon lui, la mesure du gouvernement visant à éradiquer le déficit primaire est crédible. L’objectif fixé par le ministre des Finances, Fernando Haddad, est tenu pour inatteignable par bon nombre d’économistes bien qu’ils semblent prêts à accepter un léger débordement.
Fernando Haddad a également déposé une réforme fiscale devant le Congrès dans une tentative de simplifier le système actuel. Il a introduit une taxe sur les fonds d’investissement offshore afin d’augmenter le budget de l’État.
En outre, le Brésil se distingue également dans le domaine de la finance verte. Il a émis à la fin de l’année dernière son premier emprunt dédié au développement durable. Deux milliards de dollars pour le financement du programme de transition écologique visant à décarboner l’économie brésilienne. De plus, la coopération entre Emmanuel Macron et Lula pourrait aboutir à une méthode commune pour relever les défis de la transition climatique à l’échelle internationale.
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