Dans une note publiée au Journal Officiel, les autorités ont donné leur feu vert pour la mise en place temporaire d’une station pour taxis volants. Le souhait d’Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris (ADP), est en passe de devenir réalité. Le gouvernement a autorisé l’installation d’un héliport sur la Seine, décision officielle rendue publique ce mardi 9 juillet.
Cette hélistation, localisée au quai d’Austerlitz dans le 13e arrondissement, sera de nature expérimentale et pourra être exploitée par ADP jusqu’au 31 décembre 2024. Les taxis volants, développés par la start-up allemande Volocopter, auront des créneaux de vol limités de 8 heures à 17 heures, avec un maximum de 2 mouvements par heure et 900 vols au total pendant cette période d’expérimentation.
Durant cette période d’expérimentation, les taxis volants ne seront pas ouverts au grand public. Sans l’accord préalable de l’EASA (Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne) et de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), ils ne pourront transporter que des invités spécialement sélectionnés. Les trajets prévus incluent des rotations entre l’héliport d’Issy-les-Moulineaux, le vertiport de Paris-Austerlitz, l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École ainsi que les aéroports d’affaires Le Bourget et Roissy-CDG.
Le projet a obtenu le soutien de la région Île-de-France, mais il n’est pas sans opposition locale. Certains élus de la ville de Paris continuent de critiquer ce mode de transport qu’ils jugent réservé aux élites fortunées. Dan Lert, adjoint à la transition écologique, avait fermement dénoncé en novembre 2023 un « gadget totalement inutile et hyperpolluant pour quelques ultraprivilégiés pressés ». Ce mardi, la mairie de Paris a réitéré son intention de contester l’arrêté d’autorisation en justice.
La bataille pour l’avenir des taxis volants à Paris est donc lancée, avec d’un côté, l’espoir d’une révolution du transport aérien urbain, et de l’autre, des réticences sur l’impact écologique et social de ces innovations.
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