Thales, l’entreprise française leader dans le domaine de l’aérospatial, a annoncé des changements majeurs concernant les postes de sa branche spatiale, Thales Alenia Space. En coopération avec le groupe italien Leonardo, Thales contrôle deux tiers de cette coentreprise qui emploie actuellement 8 600 personnes, principalement en France et en Italie. La compagnie va supprimer 1 300 postes dont 1 000 sur le sol français, dans le cadre d’un redéploiement interne planifié sur les deux prochaines années, 2024 et 2025, en concertation avec les représentants du personnel.
Patrice Caine, PDG de Thales, a clairement stipulé lors d’une conférence téléphonique qu’il n’y aura aucun départ forcé. Les employés concernés continueront de travailler pour Thales, mais dans différentes fonctions. La raison de ce redéploiement est due à une baisse de la demande en satellites de télécommunications commerciales, ce qui complique la situation pour Thales Alenia Space dont les activités génèrent environ un tiers de son chiffre d’affaires.
La cause principale de cette modification est la réduction du marché des satellites géostationnaires, qui est passé d’une moyenne d’une vingtaine à une dizaine par an récemment. Par ailleurs, de nouveaux acteurs émergent, offrant des satellites et des constellations pour un coût moindre en orbite basse, Thales et d’autres acteurs historiques comme Airbus doivent donc s’adapter. Cependant, Patrice Caine a manifesté son optimisme envers le projet de future constellation européenne de communication Iris2, qui devrait impliquer Thales. Il a également mentionné d’autres projets en discussion, sans plus de précisions.
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