Un discours nuancé, visant à l’apaisement, a été prononcé par Nicole Belloubet lors du transfert de pouvoir avec Amélie Oudéa-Castéra vendredi dernier. La ministre sortante de l’Éducation nationale semblait soulagée de se limiter au portefeuille des Sports.
Nicole Belloubet, agrégée de droit public et professeure des universités, a commencé par se présenter comme enseignante avant tout, affirmant être « à leurs côtés en toutes circonstances ».
Sur le sujet controversé des "groupes de niveau" au collège, Belloubet a choisi de contourner l’expression défavorable. Au lieu de cela, elle parle de l’importance de trouver une voie vers une organisation d’enseignement flexible.
Belloubet a promis l’ouverture rapide d’un dialogue avec les enseignants, les directeurs d’établissement, les corps d’inspection et les parents d’élèves dès la semaine prochaine.
En linéaire avec Gabriel Attal, Belloubet continue de parler du « choc des savoirs ». Elle envisage une école qui contribue à la réduction des inégalités sociales et qui refuse toute forme de tri social au détriment des élèves.
Quant au retour de l’autorité et à la possibilité de porter uniforme si chère à l’exécutif, Belloubet compte s’inscrire dans la nouvelle ligne gouvernementale. « Le respect et l’autorité sont évidemment constitutifs de ce cadre rassurant » indispensable pour l’évolution des élèves, explique-t-elle.
Belloubet aspire à mettre en œuvre le programme éducatif tout en respectant ses anciennes convictions. Cette voie étroite reflète la ligne de crête qu’est le défi qui attend Nicole Belloubet.
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