Les consommateurs français doivent s’attendre à un surcoût de 11,7% sur leur facture de gaz à partir du 1er juillet 2024. Cette hausse, bien que prévue, a été chiffrée précisément dans une annonce récente du régulateur de l’énergie.
La hausse est principalement due à une légère reprise des cours du gaz et à l’augmentation des tarifs de distribution. Le coût d’acheminement du gaz facturé aux fournisseurs par le gestionnaire de réseau GRDF a considérablement augmenté, impactant directement les factures des consommateurs.
D’après Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), cette hausse de 11,7% se traduit par 13,50 € supplémentaires par MWh par rapport au mois de juin. Cependant, elle souligne que cette augmentation suit une période de plusieurs mois de baisses successives, et ne ramène pas les prix à leur niveau de janvier 2024.
La décision de la Commission de régulation de l’énergie en février visait à entretenir le réseau de distribution du gaz, dont le coût est désormais réparti sur un nombre décroissant de consommateurs, rendant les coûts par foyers plus élevés.
Le prix de référence du gaz, fixée à 129,2 euros TTC par MWh en juillet, reste inférieur de 3,5% par rapport à janvier. Malgré la hausse constatée, le régulateur relativise en précisant que la situation est moins critique que celle du début de l’année.
La CRE publie un "prix repère de vente de gaz naturel" pour aider les résidents à comparer les différentes offres de gaz chaque mois. Selon les estimations, la facture annuelle moyenne passerait à 1184 euros, contre 1060 euros en juin et 1227 euros en janvier.
Malgré la liberté des fournisseurs de gaz de fixer leurs propres tarifs, la hausse devrait affecter la majorité des 10 millions d’abonnés. Cette fluctuation s’ajoute au doublement d’une taxe sur les fournisseurs depuis le 1er janvier, une mesure de l’abandon du bouclier tarifaire par le gouvernement.
Donnez votre avis !