En pleine mobilisation des enseignants qui défendent l’école publique, le débat entre l’école publique et privée est ravivé. Un rapport incriminant le financement de l’éducation privée sous contrat sera examiné par les députés. Ce rapport somme le secteur privé d’une plus grande transparence dans son financement, sous peine de sanctions.
Le rapport, co-rédigé par les députés Christopher Weissberg (Renaissance) et Paul Vannier (LFI), semble donner du poids aux revendications d’un changement du statu quo entre l’État et le privé. Il souligne les problèmes de financement opaque et une sous-estimation des coûts qui atteindrait les 9,04 milliards d’euros. À cela s’ajoutent des lacunes en matière de contrôle budgétaire et pédagogique par les autorités publiques.
Paul Vannier, député insoumis, va même jusqu’à dénoncer une "fraude", avec "des détournements de fonds" rendus possibles par le manque de contrôle. Il déclare notamment des heures de cours payées mais non dispensées comme l’un des mécanismes de détournement. Les députés appellent donc à augmenter les contrôles et critiquent les contreparties exigées des établissements privés qu’ils estiment insuffisantes par rapport aux financements accordés.
Pour rétablir une mixité sociale et scolaire, des propositions ont été faites. Christopher Weissberg suggère notamment d’inclure l’indice de positionnement social (IPS) dans le modèle d’allocation des ressources. Paul Vannier, de son côté, envisage un système de "malus" pour réduire les subventions lorsque l’IPS est plus élevé que celui des établissements publics du même secteur.
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