Un constat alarmant est perceptible par tous : une proportion croissante de collégiens décrochent, les inégalités entre élèves au sein des mêmes classes s’intensifient. Face à ce problème, la réaction est vive et autoritaire. Reprenant le ton volontaire typique de Sarkozy, le Premier ministre déclare la mise en place de "groupes de niveau" pour provoquer un "choc des savoirs". Il s’agit ici d’une solution qui semble inspirée par le bon sens.
Cependant, comme c’est souvent le cas pour des sujets complexes qui touchent tout le monde, tels que l’éducation ou la sécurité, il est tentant pour le président ou le Premier ministre de déclarer une évidence, puis d’annoncer une mesure choc. Or, octroyer une simple solution à des problèmes complexes est un piège dangereux à éviter. Éviter le discours de complexités est un faux pas.
Les inégalités scolaires s’aggravent pour diverses raisons : l’augmentation du nombre d’élèves par classe, le surcroît de responsabilités conférées à l’école et une myriade d’autres facteurs économiques, sociaux, territoriaux et médiatiques (tels que les écrans, les réseaux sociaux). Il est alors crucial de ne pas se limiter à des annonces faites au sommet mais plutôt de chercher à traiter ces problèmes à la racine.
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