Il est bien connu que de nombreux élèves ont des difficultés à suivre le rythme scolaire, exacerbant ainsi les disparités au sein de chaque classe. La solution, selon le gouvernement, est claire et sans équivoque : l’instauration de "groupes de niveau" dans le cadre d’une politique éducative audacieuse et percutante, logiquement appelée "le choc des savoirs". Un concept qui, en surface, semble avoir tout son sens.
Cependant, habités par le désir d’annoncer des mesures percutantes et facilement digestibles pour le grand public, le Président et le Premier ministre succombent souvent à la tentation de simplifier des problématiques plus complexes. L’éducation, comme la sécurité, n’échappe pas à ce réflexe. Au lieu d’aborder les multiples nuances, on préfère énoncer une évidence et annoncer une mesure-choc.
Les inégalités scolaires ne se creusent pas simplement parce que des groupes de niveau sont absents. Elles sont également exacerbées par des classes surpeuplées, par une multiplication des responsabilités de l’école et par une multitude de facteurs autres, tels que les questions économiques, sociales, territoriales et médiatiques (dépendance excessive aux écrans, utilisation excessive des médias sociaux, etc.).
En réponse à ces problèmes, nous avons choisi d’augmenter le nombre d’élèves par classe. Cependant, cette décision a seulement renforcé la nécessité de créer davantage de structures éducatives adéquates pour répondre aux défis accrus de l’enseignement.
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