Évoluer en tant que vétérinaire au Salon de l’Agriculture est comparable à être médecin aux Jeux Olympiques : on y côtoie l’élite. Florian Granchi, vétérinaire rural à Saint-Grégoire, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), est émerveillé par la qualité des animaux que l’on y présente. En exercice depuis trois ans au salon, il est l’un des seize vétérinaires à officier sur les animaux ruminants (bovins, ovins, caprins) et porcs, dans le hall 1 de l’événement.
De même que les internes en médecine, les étudiants en école vétérinaire sont mis à contribution au salon, surtout pour les tâches ingrates telles que les gardes de nuit. Des présences de vingt-quatre heures sont assurées par cinq étudiants qui se succèdent. Les vétérinaires, eux, restent joignables par téléphone pour les situations urgentes ou les pathologies plus lourdes, même si ces appels sont plutôt rares.
Florian Granchi avoue volontiers que la plupart des interventions ressemblent plus à de la "bobologie", c’est-à-dire le soin d’affections bénignes : des animaux qui mangent moins bien, des coups de chaud, etc. Les éleveurs sont très attentifs à la santé de leur bétail devant se présenter en concours. À la moindre alerte, même pour un pet de vache inhabituel, ils sont prompts à solliciter les vétérinaires.
Malgré le stress des premiers temps, Florian Granchi revient de bon cœur chaque année. Il apprécie le changement de décor par rapport à son quotidien dans les fermes, et l’ambiance générale du salon. Il est d’ailleurs frappé de constater qu’il semble susciter autant l’intérêt des journalistes que des éleveurs.
Donnez votre avis !