Le manque de sommeil, les problèmes de concentration, le harcèlement, la violence... Pour les plus jeunes, l’immersion dans le numérique peut engendrer des effets néfastes irréversibles. Examinons cette menace complexe et parfois insidieuse.
Dans un immeuble parisien, M. et ses collègues préparent le travail nocturne au sein du centre d’écoute 3018, la plateforme de soutien aux jeunes victimes de cyber-violence. Leur mission consiste à écouter et à guider ceux qui sont confrontés à du cyberharcèlement, du "revenge porn", du chantage, de l’usurpation d’identité et une exposition à du contenu sexuel et violent.
En France, l’âge moyen d’acquisition du premier smartphone est 9 ans et 9 mois. Et le temps d’exposition aux écrans varie selon les tranches d’âge et les études, allant de 56 minutes par jour pour les enfants âgés de 2 à 5 ans à 36 heures par semaine pour les adolescents, soit l’équivalent d’un travail à temps plein.
Chaque enfant est sans cesse sollicité par son devoir de s’intéresser à ce qu’on lui propose, avec une moyenne de 236 notifications par jour ! L’abondance de contenu douteux accessible en quelques clics génère un environnement déroutant et parfois effrayant sur le web.
Dans cet océan numérique, les enfants et soutiens du 3018 assurent que chaque interaction virtuelle est gérée par une équipe humaine, sans l’assistance de Chatbots ou d’autres formes d’Intellegece Artificielle (IA). Néanmoins, face à cette deluge de détresse en ligne, même la technologie la plus avancée ne pourrait remplacer le tact, l’empathie et la subtilité nécessaires pour gérer adecuament ces situations sensibles.
Les parents se battent constamment contre les géants de l’industrie de l’attention numérique, à l’instar de David se battant contre Goliath, mais avec peu de succès. Même la loi a ses limites en ce qui concerne les violences numériques.
La question qui se pose est quelle sorte d’adultes ces enfants vont devenir ? Peut-on s’attendre à une migration complète de l’humanité vers le monde virtuel à ce rythme ? Cette réalité souleve de nombreuses questions complexes et terrifiantes sur la santé mentale et le futur de nos enfants.
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