"Soutenir la Palestine n’est pas un crime", proclame une banderole à l’entrée d’une manifestation de soutien à Gaza organisée par les étudiants de Sciences Po Toulouse le mardi 30 avril. Les étudiants de nombreux instituts d’études politiques (IEP) à travers le pays ont manifesté leur solidarité grâce à des assemblées générales, des rassemblements et même des blocages, en suivant l’exemple des actions menées la veille à la Sorbonne à Paris.
Sur demande du premier ministre, Gabriel Attal, qui souhaitait une "réaction rapide", les forces de l’ordre sont intervenues rapidement pour déloger les étudiants qui avaient installé des tentes dans la cour d’honneur de la prestigieuse université parisienne. Ce campement, établi mercredi 24 avril, avait été évacué par les CRS pendant la nuit.
Malgré sa concentration principalement dans les IEP et quelques universités, ce mouvement de soutien à la Palestine a connu une croissance significative en réponse au conflit à Gaza. Un des campus délocalisés de Sciences Po Paris, situé à Menton, a été occupé jusqu’à l’aube par une trentaine d’étudiants drapant la façade de l’établissement avec un drapeau palestinien. Suite à cette action, les cours ont été déplacés en ligne "jusqu’à nouvel ordre" par le directeur du campus, Youssef Halaoua.
L’assemblée générale des étudiants à Menton a réclamé fermement une approche plus équitable envers le conflit à Gaza, appelant Sciences Po à adopter la rhétorique de la Cour internationale de justice et de l’ONU et à prendre une position forte contre toutes les discriminations et pressions auxquelles les étudiants sont confrontés.
Une rencontre prévue le jeudi 2 mai devait déterminer la suite des actions à Reims, une autre succursale de l’institut parisien. Cette rencontre, censée être un moment d’échanges entre étudiants, professeurs, chercheurs et salariés sur le conflit entre Israël et le Hamas, est le résultat de négociations entre les étudiants occupants du campus universitaire. Cependant, ceux de Menton ne seront plus invités en raison de leur occupation nocturne.
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