La controverse entourant des allégations d’antisémitisme à Sciences Po Paris a secoué le paysage politique ce jeudi 14 mars. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a évoqué la prévalence d’un « climat d’antisémitisme » en France et a exprimé ses inquiétudes quant à la transformation des universités en « lieux de militantisme effréné ».
Les rapports diffèrent sur les raisons pour lesquelles une étudiante affiliée à l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a été refusée l’accès à un amphithéâtre de l’école par précision, mardi matin, lors d’une « journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine » qui a empêché la tenue d’une conférence magistrale. La direction de Sciences Po a soutenu que l’étudiante a été « empêchée d’entrer dans l’amphithéâtre » où se déroulait l’événement tout en dénonçant des remarques accusatoires contre l’UEJF. L’UEJF, pour sa part, a dénoncé les propos antisémites envers l’étudiante, ce qui a conduit le gouvernement à saisir le procureur. Ces allégations ont été rejetées par le comité palestinien de Sciences Po.
Braun-Pivet a critiqué la situation et dénoncé l’atmosphère militante qui règne actuellement dans certains établissements universitaires : « Les universités et les grandes écoles sont des lieux d’apprentissage et non de militantisme effréné ». Elle s’est également insurgée contre le fait que plusieurs manifestants pro-Palestine aient dissimulé leur visage. De son côté, Gérard Larcher, président du Sénat, a déclaré sur France 2 que « Sciences Po ne devrait pas devenir une forteresse de l’islamo-gauchisme ». Il rappelle que « l’université, comme toute grande école, doit être un lieu de débats et d’expression libre », dénonçant le phénomène de « wokisme » observé dans certaines universités.
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