Suite à leur refus de quitter leur campement sur le campus de l’Université de Columbia, plusieurs étudiants pro-palestiniens ont été sanctionnés, a indiqué la célèbre université américaine le 29 avril.
Déclenchées sur le campus de Columbia à New York, les manifestations pro-palestiniennes se sont répandues dans diverses universités à travers les États-Unis. Les étudiants convergent vers un campement établi depuis dix jours et refusent de partir « sauf sous la contrainte ». L’étincelle de ce mouvement vigoureux est le désaccord contre l’offensive militaire d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, une cause qui a trouvé un écho dans nombreuses institutions d’éducation, de la Californie à la Nouvelle-Angleterre.
C’est dans cette mouvance que l’université Columbia a entrepris de suspendre des étudiants qui refusent de lever le camp, une décision prise pour « salvaguarder la sécurité du campus », comme l’a révélé Ben Chang, vice-président en charge de la communication de Columbia. Après un week-end relativement pacifique, lundi dernier, la présidente de Columbia, Minouche Shafik, a donné un ultimatum aux occupants du campement suite à l’échec de plusieurs jours de discussions.
L’ultimatum n’a pas été suffisant pour dissiper le campement. Au contraire, les étudiants et militants pro-palestiniens, réclamant que l’université prive son financement à toute entreprise ou mécène lié à Israël, ont intensifié leur appel à la "protection du campement". Ces protestations ont donné lieu à l’arrestation de plusieurs personnes dans diverses universités américaines, avec un impact particulièrement significatif à l’Université de Columbia, où le mouvement a vu ses débuts avec l’arrestation de cent personnes le 18 avril. Depuis lors, plusieurs centaines d’autres individus - étudiants, enseignants, et militants - ont été temporairement arrêtés, et certains ont même fait face à des poursuites judiciaires.
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