Dans la matinée du vendredi, des manifestants ont essayé de ravitailler en nourriture et en produits d’hygiène les protestataires opposés à la construction de l’autoroute A69 campant dans des arbres à Saïx, dans le Tarn. Transportant une douzaine de sacs d’épicerie, cette tentative a été repoussée par des gendarmes avec du gaz lacrymogène.
Un membre de la résistance a partagé avec les forces de l’ordre leur obligation morale de fournir de l’eau et de la nourriture à ceux qui en sont privés depuis deux semaines. Cela a conduit à des échauffourées et à l’utilisation du gaz lacrymogène par les gendarmes.
Le rapporteur spécial de l’ONU sur la protection des défenseurs de l’environnement, Michel Forst, a toujours demandé aux autorités françaises d’autoriser sans délai ni entrave le ravitaillement des manifestants en nourriture et en eau.
Outre le ravitaillement, Forst, qui a visité le Tarn fin février, a également appelé à une enquête sur les allégations de privation de sommeil, de combustion de matériaux, d’incendie et de déversement de produits inflammables par les forces de l’ordre. Ces tactiques auraient mis en danger les vies des manifestants, surnommés "écureuils", qui campent dans les arbres pour bloquer les travaux de construction de l’autoroute.
Le préfet du Tarn a répondu aux allégations en fournissant toutes les informations nécessaires sur l’intervention des forces de l’ordre à Saïx, niant formellement les allégations rapportées. Pendant ce temps, les opposants à l’A69 ont porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), espérant mettre fin aux mesures prises par les autorités françaises contre les manifestants. Des questions ont été posées au gouvernement français par la Cour, qui décidera de la requête lundi prochain, selon une source à la CEDH.
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