Une tragédie inoubliable a refait surface lorsque récemment, un nouvel accident d’autobus s’est produit sur l’autoroute A6 à Eguilly, tuant une adolescente. Il s’agit d’un triste rappel du plus fatal accident routier en France qui s’est déroulé environ 50 kilomètres plus loin, à Beaune, le 31 juillet 1982. Cet accident a coûté la vie à 53 personnes, dont 46 enfants âgés de 6 à 15 ans, et a profondément affecté la nation tout en modifiant les directives de sécurité routière et de transport des enfants.
Deux autocars avaient quitté Crépy-en-Valois dans l’Oise, transportant des enfants et leurs accompagnateurs en direction d’une colonie de vacances en Savoie. Un carambolage s’est produit sur l’autoroute A6 près de Beaune à 1h45 du matin, dans une section de la voie souvent surnommée "l’entonnoir" en raison de son rétrécissement. Suite à une forte pluie et un freinage brusque d’un car touristique allemand, un accident en chaîne a eu lieu. Ce dernier a provoqué une fuite d’essence qui s’est rapidement enflammée et a transformé les véhicules en un brasier mortel.
Le drame a laissé une énorme empreinte sur le pays, de nombreuses familles ayant perdu des fratries entières. Les pouvoirs publics ont par la suite pris plusieurs mesures de sécurité routière comme la limitation de la vitesse pour les autocars, l’introduction des limitateurs de vitesse, l’application de nouvelles normes techniques sur la structure des autobus et l’interdiction du transport d’enfants en bus les jours de grand départ en juillet et août.
Le procès de 1985 a mis en évidence que le système de freinage du deuxième autocar était défectueux. Le transporteur et le chauffeur du premier car ont été condamnés, tandis que les familles des enfants de Crépy-en-Valois ont reçu 12 millions de francs d’indemnités. Un mémorial a également été érigé à proximité du lieu de l’accident, en souvenir des victimes.
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