Samedi 4 mai, Châteauroux a été le théâtre d’une intense démonstration d’émotion. Selon le préfet de l’Indre, Thibault Lanxade, environ 8 000 personnes se sont réunies pour participer à une marche blanche en mémoire de Matisse, un jeune de 15 ans, tragiquement tué par un autre adolescent de son âge le 27 avril.
La marche a silloné différents endroits marquants dans la vie de Matisse, y compris son école élémentaire ou le restaurant où travaillait son père. Une banderole faisant écho à sa personnalité et ornée de son portrait flottait en tête du cortège, sous le message "Matisse un vrai gentil", peint en rose, couleur préférée du jeune homme.
Un grand nombre de participants portaient des tee-shirts à l’effigie de loutres, clin d’oeil au surnom affectueux de Matisse. Les commerces locaux avaient, pour la plupart, baissé leur rideau en signe de respect et affichait le portrait du regretté jeune homme.
En dépit des appels à éviter toute exploitation politique du drame, un groupuscule d’extrême droite a brièvement affiché des banderoles réclamant justice devant la mairie lors de la marche. L’incident a été promptement géré par les autorités.
Dans ces temps de tension, le père de Matisse, Christophe Marchais a plaidé pour la retenue et le refus de toute récupération politique de la tragédie. La famille a tenu à souligner qu’elle ne souhaite pas que la situation soit utilisée pour alimenter des discours sur l’immigration, en rapport avec la nationalité afghane de l’accusé et sa mère, tous deux en situation régulière en France.
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