Le dimanche 3 mars a marqué un autre drame du voyage clandestin, lorsque le canal de l’Aa à Watten a été le théâtre du chavirement d’un bateau de fortune. Malheureusement, l’incident a coûté la vie à une petite fille de 7 ans. Malgré les tentatives de réanimation sur place par les services d’urgence, la fillette est décédée d’un arrêt cardiaque. Les autres personnes à bord, dont la mère enceinte de la victime mineure et trois frères et sœurs, ont survécu. Les rescapés ont été accueillis dans un gymnase local, certains étant également emmenés à l’hôpital.
Le maire de la commune, Daniel Deschodt, a été parmi les premiers sur les lieux, ouvrant la salle des sports pour l’accueil des rescapés. « Ils ont pu prendre une douche, se réchauffer, indique le maire. Grâce à l’aide de l’association Hauts-de-Flandre Insertion, de nombreux vêtements ont été fournis pour les réchauffer car ils étaient trempés. »
L’incident met en lumière un nouveau phénomène : les migrants sont maintenant contraints de partir plus loin de la côte à cause de la saturation et de la pression policière. C’est un constat partagé par la gendarmerie d’Hoymille. Selon l’association Utopia 56, les tentatives de départ se multiplient, malgré les risques accrus.
Une enquête pénale a été ouverte par le parquet de Dunkerque pour "homicide involontaire, blessures involontaires, association de malfaiteurs et aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée avec mise en danger d’autrui". L’affaire a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Dunkerque Hoymille ainsi qu’à l’office national de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM).
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