La refonte de contenus classiques semble être devenue une pratique essentielle tant dans l’industrie cinématographique que vidéoludique. Les œuvres qui parviennent à se renouveler tout en restant fidèles à leurs origines, telles que le remake de "Final Fantasy VII", restent cependant les plus abouties.
"Final Fantasy VII", dont la première version a été acclamée et vendue à plus de 10 millions d’exemplaires, est l’un des plus grands succès de la première PlayStation. Il a laissé une trace indélébile dans l’esprit des joueurs grâce à une intrigue complète, des personnages mémorables et une impressionnante transition de l’univers du RPG japonais en 3D. Cependant, cette réussite a vieilli, ce qui n’échappe qu’à quelques passionnés tolérant ses graphismes primitifs, son doublage médiocre et ses transitions visuelles datées.
Comme l’explique Sébastien Genvo, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, le vieillissement est un phénomène auquel aucun jeu vidéo n’échappe. Les normes, compétences et interactions homme-machine ont beaucoup changé depuis la création des premiers jeux, ce qui rend certains titres de plus en plus difficiles à apprécier pour les nouvelles générations. Cette tendance est d’autant plus accentuée que l’industrie du jeu vidéo se focalise fortement sur les avancées technologiques, suivant une logique d’obsolescence.
Face à cette réalité, les éditeurs ont développé quelques astuces pour donner une seconde vie à leurs créations : la remasterisation (amélioration des graphismes et du son), le reboot (redémarrage d’une série à partir de zéro) et les remakes (refonte d’un jeu entier pour le moderniser). "Final Fantasy VII Rebirth", qui sort le 29 février sur PlayStation 5, appartient à cette dernière catégorie et est une réussite malgré une importante concurrence.
Avec des remasters et remakes sortis en nombre ces derniers temps, le marché semble saturé. Malgré la concurrence, "Final Fantasy VII Rebirth" semble avoir réussi à se démarquer et à maintenir l’intérêt des fans. Tout est question d’équilibre : renouveler sans dénaturer, revisiter sans trahir. Si cette règle est respectée, alors chaque remake peut se révéler une véritable renaissance.
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