Sept ans après avoir ébranlé l’univers du jeu vidéo indépendant avec le premier opus, Senua revient dans la suite, "Hellblade II", sortie le 21 mai sur PC et Xbox. Le dernier chapitre s’était conclu sur notre héroïne picte plongée dans les brouillards des Orcades, des îles au nord de l’Ecosse, traversant l’enfer de la mythologie nordique en quête de son amant disparu. Le deuxième opus la voit engagée dans une quête monstrueuse contre des géants terrifiants sous un déluge sans fin.
Même si le jeu peut parfois paraître linéaire avec des scènes de combat un peu désuètes, il brillle par sa sombre brillance, illustrée non pas par ses affrontements, mais par son traitement innovant et audacieux des troubles mentaux.
Dans Hellblade II, les énigmes donnent vie à l’expérience délirante de Senua. Il s’agit de déchiffrer des symboles runiques dissimulés dans le décor, nécessitant de trouver le bon angle de vue. Par ailleurs, certains casse-têtes transforment directement le décor en de véritables labyrinthes.
En particulier, le sound design rend tangible les distorsions de la réalité et les troubles mentaux de Senua. Le casque audio est indispensable pour profiter pleinement de l’immersion sonore à 360 degrés, qui suscite des frissons et de l’anxiété. Les voix dans la tête de l’héroïne nous enveloppent, donnant vie à une expérience souvent désagréable, mais puissante.
Visuellement, le studio britannique Ninja Theory fait encore des merveilles, avec une immersion très poussée. Les décors extérieurs sont superbement sombres, et le visage torturé de Senua complètement couvert de sang est particulièrement saisissant. Ces éléments photoréalistes intensifient le sentiment d’une aventure éprouvante.
Malgré quelques batailles répétitives et certaines énigmes qui s’éternisent, Hellblade II offre un voyage puissant à travers les troubles de la schizophrénie et les troubles dissociatifs de l’identité de Senua. Malgré sa durée de vie courte (environ huit heures), le jeu parvient à laisser des images fortes et mémorables.
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