• 23 février 2025
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    À Gaza, l'humanité sous le feu des bombardements - un drame sans précédent

    Le périple mortel vers la sécurité à Rafah

    Le 21 février, une visite à Rafah, une ville palestinienne bordant l’Egypte, au cœur de la bande de Gaza, révèle l’horreur de près d’1,5 million d’habitants fuyant les bombardements ininterrompus pour finalement se retrouver coincés. Bien qu’il y ait des murmures de trêve, l’apport quotidien de bombes couplé à l’inaccès à l’aide humanitaire a plongé ces gens ordinaires dans un profond désarroi.

    Manque de place, manque de paix

    La population de Rafah a explosé par six. Des abris précaires surgissent à chaque coin de rue. Les installations de logement communautaire sont submergées. Il n’y a pas un seul espace, trottoir, balcon ou cour d’école qui n’est pas occupé par des familles déplacées, se réfugiant où elles le peuvent. Un simple coup d’œil révèle la lourdeur de leur souffrance. Fatigués, désespérés et traumatisés, ils ont un besoin criant de tout : nourriture, eau, abri. Cependant, les véhicules d’aide humanitaire sont paralysés à la frontière, pourtant si proche. Les tensions sont palpables dans cette ville marquée par le chaos.

    Une aide inadéquate et une sécurité introuvable

    Il n’y a pas un refuge sûr et l’aide humanitaire est insuffisante. Les largages aériens ou le corridor maritime sont loin d’être suffisants. L’entrave à l’apport de l’aide humanitaire qui se trouve juste de l’autre côté de la frontière, est intolérable et doit être levée.

    La douleur des victimes civiles et les dégâts durables

    Je me trouve ébranlé par ce que je vois. Gaza est l’une des régions les plus densément peuplées du globe et n’a pas eu un jour de répit depuis cinq mois de bombardements constants. Lorsque des explosifs sont largués dans des zones habitées, 90% des victimes sont des civils : la population est tuée, mutilée, traumatisée. Des infrastructures vitales comme les hôpitaux et les écoles sont démolies, ce qui a déjà un impact indélébile. Ces services sont maintenant indisponibles et le resteront pendant une longue période.

    Les séquelles à long terme des bombardements

    Même après la cessation des hostilités, les bombardements et les tirs d’artillerie laisseront derrière eux des régions fortement contaminées par les résidus d’explosifs, constituant un grave danger à long terme. Des opérations de dépollution longues et compliquées seront nécessaires pour entamer toute reconstruction. Les conséquences de l’utilisation d’engins explosifs sont toujours visibles dans de nombreux pays. Par exemple, près de trente ans après l’arrêt du conflit en Bosnie, le pays est toujours contaminé par les mines et les restes d’explosifs de guerre. Cinquante ans après la fin de la guerre du Vietnam, le déminage se poursuit toujours au Cambodge et au Laos.

    Julien Moreau

    Auteur : Julien Moreau

    Diplômé en relations internationales de l’Institut d’Études Politiques de Paris, Julien a commencé sa carrière en tant qu’assistant de recherche en géopolitique. Il a ensuite travaillé pour plusieurs journaux européens, couvrant des sujets tels que les élections européennes, les conflits internationaux et la diplomatie. Julien est reconnu pour sa capacité à analyser les situations politiques complexes et les rendre accessibles au grand public.

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    Citation

    L'imagination est plus importante que le savoir.
    Albert Einstein