Pretoria porte à nouveau son attention vers la Cour Internationale de Justice (CIJ) basée à La Haye, accusant Israël depuis décembre de transgresser la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Les 26 janvier et 28 mars précédents, l’ONU avait ordonné à Israël de garantir l’accessibilité des Palestiniens aux secours humanitaires. A présent, l’Afrique du Sud exprime son inquiétude concernant le problème à Rafah, où l’armée israélienne mène ses opérations, rapporte Stéphanie Maupas, notre correspondante à La Haye.
Pretoria demande aux juges d’instruire Israël à se retirer de la ville de Rafah. De plus, l’Afrique du Sud exige qu’Israël prenne toutes les mesures nécessaires pour garantir l’accès inconditionnel de l’ONU à Gaza.
En contrôlant la frontière avec l’Égypte et le passage de Kerem Shalom, Israël est désormais en total contrôle de ce qui peut entrer ou sortir de l’enclave, a souligné l’Afrique du Sud. Les avocats Sud-africains rappellent que Rafah est la seule zone du territoire qui n’a pas été détruite, et pourtant les Palestiniens ne peuvent y fuir.
Les juges de la CIJ n’ont pas encore rendu de décision définitive. Cependant, en janvier dernier, ils ont jugé qu’il y avait un risque réel de génocide contre les Palestiniens à Gaza. De plus, ils ont accordé à l’Afrique du Sud le droit d’assurer l’exécution de ces ordonnances, même si Israël ne les a pas respectées.
Simultanément, une conférence pro-palestinienne a lieu à Johannesburg depuis le vendredi 10 mai. Des activistes Sud-africains, dont d’anciens combattants de l’apartheid et des représentants religieux, ont organisé l’événement en affirmant leur solidarité historique avec le peuple palestinien et en mettant en lumière la situation de Gaza.
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